lundi 7 septembre 2015

Fées et faunes

Si vous avez lu ma présentation, vous savez que mes créations sont inspirées des esprits de la nature. Cet intérêt a démarré le 8 juillet 1997... Oui, j'ai toujours eu une mémoire précise des dates, ne me demandez pas pourquoi, mais j'ai toujours eu le réflexe d'associer plusieurs évènements entre eux ce qui fait que j'arrive à me souvenir précisément la date de telle ou telle anecdote.
Mais revenons à ce 8 juillet 1997. J'avais 20 ans et avec un groupe de camarades nous avons entrepris une randonnée sur deux jours aux gorges de la Carança.
L'itinéraire part du petit village de Thuès-Entre-Valls. Je me souviens précisément de l'état d'esprit dans lequel je me trouvais : c'était une période où je commençais à lâcher prise (tout cela est relatif bien sûr, je suis un faux calme qui commence à peine à vraiment lâcher prise, nous partons de loin !) et je me souviens que ce jour-là je me sentais en parfaite communion avec la nature qui m'émerveillait au fur et à mesure que nous avancions. Et puis il y a eu cet arbre juste en face de nous...
Quelque chose de magique s'en dégageait et aujourd'hui encore, alors que je rédige cet article, j'en ai encore la chair de poule rien que d'y penser ! Je ne saurais dire de quelle essence il s'agissait, mais son aspect noueux me fascinait car il semblait habité par des petits êtres féeriques. D'ailleurs, je n'ai pas hésité à exprimer à haute voix ce ressenti qui, à ma grande surprise, semblait partagé par d'autres.

Au fil des jours, des semaines et des mois, j'ai eu l'impression que les choses se sont mises en place pour que je creuse ce sujet : j'ai revisionné le film Legend de Ridley Scott, j'ai bien sûr fait d'autres balades dans des lieux qui m'ont tout aussi inspiré et puis il y a ma sœur qui me racontait qu'une copine de formation demandait toujours la permission aux fées avant d'entrer dans un bois. Je trouvais ça fascinant mais j'éprouvais un sentiment de culpabilité : que penseraient mes proches s'ils savaient que désormais je croyais aux fées, moi qui ai reçu une éducation catholique ?!
A cela une autre réflexion m'a traversé l'esprit : si des milliards de gens croient en une religion, qu'est-ce qui m'interdisait, moi, à croire aux elfes et aux lutins après tout ? C'est donc avec un peu d'hésitation que je me suis mis à approfondir le sujet en faisant, peu à peu, l'acquisition d'ouvrages tels que Les Fées de Brian Froud et Alan Lee ainsi que plusieurs livres d'Edouard Brasey. Arte m'a aussi donné un coup de main en consacrant, pendant la période de Noël de cette même année, toute une soirée thématique sur les fées... J'étais aux anges, ou plutôt aux fées !
Ironie du sort, c'est à cette même période que je suis tombé raide dingue de Björk, ignorant alors des Islandais affirment voir des "êtres invisibles" et, pour certains, communiquer avec eux.
18 ans après, malgré les épreuves que j'ai traversées, ma conviction sur l'existence sur les esprits de la nature est plus forte que jamais.

Un autre évènement m'a marqué, et je viens à l'instant de faire le lien avec la rencontre de cet arbre : il y a 10 ans je commençais la création de ma faunesse noire inspirée d'Ishanti, personnage de BD de Crisse.

Au mois d'avril 2010, je visitais le musée Rodin à Paris quand je suis tombé sur une sculpture intitulée Faunesse... Je ne vous cache pas ma stupeur en la découvrant : si la mienne est noire, celle réalisée par Rodin, ou un de ses apprentis, est blanche, mais outre le nom de faunesse elles ont pour point commun la même posture. Vous n'êtes pas obligés de me croire car je n'ai rien qui puisse prouver la véracité de ce que je vous raconte, mais je n'avais jamais vu cette œuvre avant ce jour-là.
Les plus cartésiens me traiteront d'illuminé, et j'assume totalement cette image, mais je ne peux m'empêcher de penser que dans une vie antérieure je devais travailler pour Auguste Rodin, me refusant toutefois la prétention de clamer être la réincarnation de l'artiste, plus par humilité que par fausse modestie.

La semaine dernière, je discutais avec une vendeuse d'une boutique de minéraux et de divers articles liés à l'ésotérisme (encore une fois, j'assume totalement l'idée de passer pour un farfelu, j'estime que le plus important est de rester fidèle à ses convictions !). Cette vendeuse habite le Vallespir, terre de mes ancêtres du côté maternel et qui ne manque pas de me ressourcer dès que je m'y rend. Alors qu'elle m'expliquait que cette partie des Pyrénées-Orientales est particulièrement fréquentée par les esprits de la nature, je n'ai pu résister à l'envie de lui raconter la rencontre avec l'arbre, ce à quoi elle m'a répondu qu'il était possible que ce soit le faune de cet arbre qui se soit manifesté...
Je ne cesser de penser que cette histoire de faunes devient de plus en plus intéressante et je ressens une irrésistible envie d'aller me promener très prochainement dans le Vallespir !

dimanche 9 août 2015


Selon sa description, seuls les bois de Cernunnos (prononcez Kernunnos) font référence au cerf, alors peut-être que cette pièce n'est pas digne de porter ce nom. Néanmoins, quand je lis qu'il est le dieu de la virilité, des richesses, des régions boisées, des animaux, de la régénération de la vie et le gardien des portes de l'autre monde, j'avoue que c'est l'idée que je me faisais de cette créature.


mardi 20 mai 2014

Cernunnos ?

Pas tout à fait car Cernunnos est une divinité gauloise qui a le sommet du crâne comme un cerf.
Mais on s'y rapproche !

Cencerf ?


Centaure cerf ? Cerfaure ?

Après cet épisode équestre, j'ai eu envie de revenir aux bêtes à cornes.
Nous savons tous ce qu'est un centaure. En revanche, j'ignore le nom des créatures à  moitié cerf et à moitié homme ! Il y a bien sûr les satyres, mais ils se rapprochent davantage du bouc.

Me voici donc lancé, depuis cet hiver, dans la réalisation d'une nouvelle créature. Ça fait long, je vous l'accorde, mais à raison d'une séance hebdomadaire et vu le travail que demande cette pièce, j'ai peur malgré tout de ne pas arriver à la finir d'ici la fin juin !
En attendant, voici en photos les étapes...




lundi 19 mai 2014

Sous l'océan...






Autre pièce, autre matière ! Car oui, qu'on se le dise, il y a plusieurs variantes d'argiles et, par conséquent, plusieurs variantes de gré.
Celui-ci m'a étonné par sa couleur terreuse avec du mica qui a totalement viré au rouge après cuisson.