mardi 5 novembre 2013

Des idées de génie pour faire front à l'hyperconsommation


Nous sommes bien en novembre, et vous aurez remarqué les nombreuses publicités pour jouets qui envahissent nos écrans de télévision.
Je comprends les gens qui détestent Noël, aujourd'hui on se sent obligé d'en faire des tonnes (comme pour la St Valentin d'ailleurs) alors qu'à l'inverse notre pouvoir d'achat diminue.
Loin de moi l'idée de vouloir faire pleurer dans les chaumières, mais j'ai grandi dans une famille aux revenus modestes
Pendant les vacances de Noël, je me souviens que lorsque je ne dessinais pas, j'aimais feuilleter les magasines de ma mère pour y trouver des idées de décorations à fabriquer soi-même. Aujourd'hui encore, dès que je vois une idée bricolage, je la mets de suite en pratique !

J'ai en horreur les pères Noël en plastique qui pendouillent aux fenêtres : je trouve ça moche, ça n'inspire aucune magie, c'est cher et on en voit partout et pis c'est fabriqué en Chine !
Je suis un inconditionnel des pots à yaourt en verre et autres pots à confiture, accessoirement parés de pampilles et dans lesquels vont jouer les flammes vacillantes d'une petite bougie (bon, quand la tramontane ne souffle pas, mais ça c'est un détail !).

Et quelle ne fut pas ma surprise, il y a quelques jours, lorsque j'ai découvert ce blog. L'idée est de collecter toutes les bonnes idées pour nous inviter créer notre propre décoration de Noël à l'aide d'objets de récupération.

lundi 21 octobre 2013

Rentrée artistique

Si je n'ai pas modelé durant l'été, de nouvelles idées ne se sont pas moins bousculées dans ma tête!
Mais c'est surtout une belle rencontre qui m'a insufflé ces nouvelles idées : Bernard Terreaux.
Ce monsieur d'une grande gentillesse m'a d'abord félicité sur mon travail avant de me parler de la cuisson en fosse, dite primitive.
Quelques dessins faits au fusain et à la sanguine tirés d'un livre m'ont alors inspiré cette tête de cheval. Histoire à suivre...

samedi 22 juin 2013

Prochaine étape...

... la cuisson après laquelle je pourrai continuer à lisser la peau avec du papier verre très fin sans risquer d'endommager la pièce.

Fignolage





Après avoir vidé la pièce, recollé la tête, il m'a fallu bien des heures pour m'attaquer aux détails.
J'ai aussi décidé de doter cet homme de la nature de belles cornes qui n'ont rien à envier aux faunes !

Etapes délicates



Au travail !


C'est ainsi qu'au mois de mars, après avoir fait développer les photos, je commençais mon "homme de la nature"...

Nature merveilleuse

Source : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Joseph_Noel_Paton_-_The_Reconciliation_of_Titania_and_Oberon.jpg
Il y a 8 ans je tombais sous le charme de l’œuvre de Sir Joseph Noel Paton intitulée " The Reconciliation of Titania and Oberon ".
C'est à la fois ce style Préraphaélite caractéristique de la période victorienne qui me séduit que cette façon d'exprimer le merveilleux dans la nature. J'ai donc décidé de modeler un homme dans son plus simple appareil en connexion avec la nature dans un style féérique qui m'est toujours aussi cher.
C'était il y a 3 ans que je faisais la connaissance d'un ancien danseur classique à qui j'ai demandé de me servir de modèle. Après une bonne heure à discuter de nos passions diverses et communes, il prenait la pose pendant que je le photographiais sous toutes les coutures.

mardi 21 mai 2013

Lard élitiste

Si d'habitude je ne suis pas très loquace pour laisser les images de mes sculptures parler d'elles-mêmes, aujourd'hui c'est un sentiment de colère qui me pousse à prendre la plume pour pousser un coup de gueule.

Ce week-end je me suis rendu à St Rémy de Provence, avec mon groupe de ballets catalans. Le défilé de tous les groupes participant au Félibrige étant annulé à cause de ce mauvais temps qui a décidé de ne pas nous quitter, nous en avons profité pour flâner dans les rues de cette charmante ville. Une occasion pour moi de découvrir des galeries d'art, notamment de l'artiste peintre Persini. J'ai aussitôt sorti mon petit carnet pour noter son nom.

Arrivé devant la Galerie Léonie (sauf erreur de ma part), j'ai jeté un petit coup d'oeil à l’intérieur mais c'est surtout ce qu’il y avait d'exposé dans la vitrine qui attirait mon regard. Apercevant une femme à l’intérieur, j'ai osé un « bonjour » sans réponse. Revenant sur les petites pièces en argile émaillées au raku, je lisais la fiche sur l’artiste tout en sortant de nouveau mon petit carnet et mon stylo pour noter le nom quand la dame a brusquement retiré ladite fiche en me lançant un regard mauvais !
Je l'ai regardée, hébété, et elle de me dire « Pourquoi voulez-vous prendre le nom? Je suis déjà bien gentille de l'afficher (Pour sûr, votre bonté vous perdra…) alors que je ne suis pas obligée. De toute façon elle n’a pas de site internet ! Si vous voulez acheter, c’est au coup de cœur !
-Oui, je suis d’accord, mais les 150€ je ne les sors pas comme ça.
-Ah oui, je peux comprendre que pour certains 150€ ça peut paraître cher…
-Ah non, ce n’est pas que c’est cher, je travaille moi-même l’argile donc je connais !
-Ah donc vous connaissez...
-Ben oui, et si je note c’est juste pour découvrir d’autres œuvres de l’artiste
-Mais moi je n’aime pas que les gens notent les noms car ils vont acheter directement à l’artiste ! De toute façon tout ce qui est exposé elle ne l'ai fait que pour moi !" (waaaah t'as trop de la chance)
S'en est suivi d'autres phrases du même genre avant que je lui dise "OK c'est bon !" pour tourner les talons.

J'ai appris que mon beau-frère et ma belle-sœur ont vécu la même mésaventure à la Galerie des Antiques.

Donc, si j'ai bien compris, comme la clientèle de ces galeries est aisée, les hystériques vendeuses se permettent de remballer les roturiers qui osent poser leur regard sur leur vitrine. Je suis curieux de savoir ce qu'en pensent les artistes concernés, mais en tant qu'artiste autodidacte je suis choqué devant une telle condescendance auprès du public qui peut apprécier l'art quelque soit son pouvoir d'achat.